Ile d'Oléron - N°88 - Septembre/Octobre 2007

Menacée, la SPPIO dépose plainte

S'estimant victime d'une campagne d'intimidation depuis le recours contre le projet de transformation du Grand Large, la Société de protection des paysages de l'île d'Oléron a porté plainte. La maison de sa présidente, régulièrement insultée par téléphone, a été vandalisée. L'association a tenu, le 10 août, son assemblée générale, dans une ambiance pesante, et en présence d'une poignée de détracteurs.

 

L’assemblée générale de la Société de protection des paysages de l’île d’Oléron a failli ne pas avoir lieu cette année. Sa présidente, Monique Vidalenc, craignant que les attaques et les menaces dont elle est victime depuis plusieurs mois ne se reproduisent pendant cette réunion. Finalement, après avoir pris conseil auprès de la sous-préfecture et s’être assurée de la protection de la gendarmerie, l’assemblée s’est tenue le 10 août dernier. Une assemblée générale sous haute tension donc puisque les membres de la SPPIO ont dénombré une petite vingtaine de personnes, non adhérentes à l’association, et dont leurs projets avaient fait l’objet d’un recours par la SPPIO. «Dès le début de mon allocution, souligne Monique Vidalenc, j’ai été agressée verbalement. Un de nos adhérents a alors pris la parole pour demander que, comme le stipulent nos statuts, seules les personnes à jour de leur cotisation prennent la parole. Nous avons donc pu ainsi poursuivre nos débats dans une ambiance plus sereine.»

Près de 230 personnes avaient fait le déplacement pour ce compte rendu annuel des activités de l’association qui compte, à ce jour, pas moins de 420 adhérents. Dans son rapport moral, la présidente est revenue sur l’année écoulée et plus particulièrement sur «les mois qui ont certainement été les plus lourds que nous ayons connus. Les projets que nous devons combattre sont de plus en plus monstrueux : le centre aquatique et le casino de Saint-Trojan ont été les premiers exemples de la démesure qui caractérise maintenant les projets qui naissent sur Oléron, élus et promoteurs semblent ignorer que ce territoire reste une île.»

Et la présidente de revenir avec plus de précisions sur les menaces qui depuis plusieurs mois pèsent sur elle, notamment depuis que l’association a déposé un recours contre la transformation de l’hôtel du Grand Large en résidence de prestige. «Nous déplorons que les propos tenus et les positions prises par certains élus aient conforté ce monsieur [NDLR : le propriétaire du Grand Large] dans sa conviction d’être une victime personnellement visée par les membres du bureau, alors que notre décision était très objectivement motivée par l’aggravation des nuisances que créeraient sur le littoral de la Rémigeasse les travaux autorisés par ce permis de construire sur le terrain et les bâtiments du Grand Large.»

 

Satisfaite du projet de classement de l'île d'Oléron

 

La présidente de la SPPIO a alors expliqué pour quelle raison l’association n’avait pas attaqué le projet d’agrandissement du Novotel. «Le POS de Saint-Trojan permet les travaux autorisés. Quant au bowling, nous avions relevé les points litigieux de l’autorisation mais, de toute évidence, la SPPIO n’avait plus grand-chose à protéger sur le site d’implantation de ce bâtiment.» Désireuse de ne pas donner plus de poids aux méthodes d’intimidation dont elle et les membres du conseil d’administration sont victimes, la présidente est rapidement passée à d'autres sujets, à savoir la mise en place de l’éco-taxe. Cette dernière ne semble toujours pas intéresser les élus oléronais au premier rang desquels Jean-Claude Blémon, président de la CdC, qui n’a jamais caché son désaccord. Cependant, il a estimé lors d’une réunion qu’un référendum s’imposerait avant toute décision sur ce problème.

L’autre point soulevé lors de cette assemblée générale est celui du classement de l’île d’Oléron.Le projet soumis à enquête publique, dans la plus grande discrétion en février et mars dernier, a recueilli par la suite une volée de bois vert de la part des élus qui voyaient fondre leurs réserves foncières. Après avoir rectifié le tir et entendu les nombreuses doléances des élus, un nouveau périmètre élargi a été soumis à la fin du mois de juillet à la commission des sites.

«A l’exception d’un ou deux secteurs le périmètre actuellement retenu nous paraît tout à fait satisfaisant puisqu’il comprend le domaine public maritime jusqu’à la cote O marine – les anciens marais salants et les marais doux – les plages, les dunes et forêts dunaires – les terres agricoles, les bois, friches et landes. La plupart des campings professionnels existants sont maintenus dans le site ainsi que certains secteurs urbanisés, lorsque l’espace concerné présente une sensibilité paysagère.»

Commentaires des internautes
Brenet Jacques - le 11/08/2014 à 17:42
Je suis tout à fait d'accord avec votre action, telle qu'elle apparait dans cet article : JdPIO N° 88. De même, je suis souvent d'accord avec vous pour les autres actions.
MAIS je ne comprends absolument pas votre incompréhension, voire votre hargne devant le Théatre d'ardoise... Dans mille ans, les seuls pieux restants(éléments du patrimoine)seront peut-être ceux-ci.
Et vu la petite surface ici, je ne parle pas de l'excellent contenu des spectacles, du role sur l'économie etc...etc...toutes choses que vous savez d'ailleurs.
Jacques et Maryse BRENET
Juchs - le 27/01/2017 à 19:32
Je trouve inadmissible que l'on tolère cette activité au milieu d'un site Natura 2000. En outre, puisqu'il s'agit d'un thèatre qui donc, accueille du public, à voir la vétusté et l'indigence des installations, on a l'impression que les réglements de sécurité et d'hygiène ne sont pas respectés et ne pourront pas l'être à cet endroit.
Lucas MACHEFERT - le 28/07/2017 à 12:46
Je trouve inadmissible le poids qu'on donne a des organismes comme celui ci dont le seul but est l'immobilisme et l'arrêt de tout projet.

Il ne faut pas oublier que les claire par exemple ont été créer par l'homme est doivent être entretenue si on ne veut pas les voire disparaitre. des initiative comme le théâtre de l'ardoise permet de faire connaitre et d'entretenir des lieux unique et adulé de tous.

je souhaite la réussite a tout les gens qui entreprenne, dynamise et mobile les gens sur notre territoire et en particulier sur L'ile d'Oléron qui en a besoin.







Desee - le 28/08/2017 à 18:15
Il faut n être jamais aller au théâtre d ardoise pour écrire des contre vérité pareilles
thiam - le 20/09/2017 à 09:53
oui pour la protection de l'environnent ...
et y associer la culture quelle merveilleuse idée ,trouver un compromis et tout le monde sera gagnant nous en sortirons plus riche rassemblé et plus fort .le theatre de l'ardoise de par sa philosophie est le premier défenseur et protecteur de ce merveilleux endroit car il le met le site en lumière et il crée un lieu d'échanges et de partages .voilà que l obscurantisme gagne nos campagnes.pour des idées rétrograde opposé a la diffusion des connaissances de la raison morale et de la vie quotidienne honte a vous l 'association défense vous etes trompé de combat et je me battrais de tout mon àme pour défendre mes valeurs
MAXENCE OLIJNIK - le 25/02/2018 à 20:36
Je suis directeur de l'association bowling oléron, le maire avait promis une nouvelle piste de bowling et de nouvelles quilles. On attend toujours, c'est une honte pour le SPPIO !
- le 25/05/2018 à 11:02
Je milite dans plusieurs association de protection des animaux et de l'environnement. Mais là, je n'ai pas encore compris le préjudice que fait subir ce théâtre à l'environnement. Quelqu'un pourrait m'expliquer. Seule explication que je trouve sur cette page, "je trouve inadmissible qu'on tolère cette activité dans un site Natura 2000".

Donc c'est purement visuel? Si c'est ça, il y a vraiment des destructions des écosystèmes beaucoup plus graves en France, qui font peser des menaces DIRECTEMENT sur les espèces. Les animaux se foutent pas mal de l'aspect ou non esthétique, ils veulent juste qu'on ne déverse pas des monceaux de produits phytosanitaires dangereux dans leurs milieux de vie. Ce qui ne veut pas dire que nous devons pas préserver les paysages, mais battez-vous plutôt contre le bétonnage des côtes, la disparition des forêts, il y a à faire, et plus urgent qu'une installation qui peut être conservée ou démolie, en ne changeant rien à la survie des espèces.

Dire que les installations sont vétustes, je ne sais pas comment ils le savent, puisque d'après ce que j'ai lu, les opposants refusent de s'y rendre pour ne pas avoir l'air de cautionner. Le voir de loin ne permet pas de se rendre compte, et les intallations vétustes où qu'elles soient, ça ne relève pas d'une association de protection de l'environnement, il y a des gens compétents pour cela, laissez-leur leur domaine de compétence et à vous le vôtre.
Fred - le 15/08/2018 à 01:24
Les associations de protection de la nature et du patrimoine sont utiles quand il s'agit de défendre des sites naturels et de préserver notre environnement.
S'attaquer à ceux qui animent et font vivre directement et indirectement nos territoires est incohérent et contre productif.
Pour créer et maintenir une économie et des populations, il faut permettre leur développement dans le respect des équilibres environnementaux et sociaux.
Vouloir à tout prix préserver le passé ainsi que le statu quo urbanistique est une hérésie qui nuit aux générations futures et ne convient qu'à ceux dont l'avenir est derrière eux.
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