Sommaire du journal N°55 - Mars/Avril 2002

Chers lecteurs,

La proposition de Roger Hattabe, le maire de Marennes, de quitter le pays Marennes-Oléron pour rejoindre la Communauté d'agglomération du pays Royannais a d'abord été prise pour un gag. A peine le pays Marennes-Oléron, qui unit les deux communautés de communes de Marennes et d'Oléron, était-il ébauché que l'une des deux parties annonçait son intention de divorcer ! Les élus de l'île – on le lira dans ce journal – sont montés sur leurs grands chevaux pendant que les voisins du continent, patelins, approuvaient l'initiative de M. Hattabe qui voudrait voir le pays Marennes-Oléron tout entier entrer dans le pays Royannais...
Les élus oléronais s'en étranglent mais ce putsch – ou cette tentative de putsch – permet de poser des questions de fond. Personne aujourd'hui ne conteste le bien-fondé des regroupements de communes qui permettent des équipements et des services collectifs qu'individuellement les communes ne pouvaient s'offrir.
Mais quelle est la meilleure dimension de ces regroupements ? Une dizaine de communes, une trentaine ? Un pays, deux ? Dans la logique même de la décentralisation, en ajoutant un échelon supplémentaire, avec les regroupements de communes, doit-on alors continuer de garder le Département et la Région ? Car on arrive à un empilement administratif, avec l'Etat et l'Europe, où le citoyen ne comprend plus rien.
Le débat de demain, auquel on n'échappera pas mais que les politiques reculent sans cesse car chacun veut garder son pré carré, sera entre les départementalistes et les régionalistes car il faudra bien, un jour, trancher.