Sommaire du journal N°151 - Mars/Avril 2018

Chers lecteurs,

Grande émotion ces jours-ci sur l’île après le naufrage inexpliqué du petit chalutier Black Pearl, le 20 février vers 15 heures, au large de l’estuaire de la Gironde, non loin de son port d’attache de La Cotinière. Le bateau avait déclenché sa balise de détresse interceptée par le satellite du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et sauvetage) du Morbihan qui surveille toute la côte Atlantique. Le Cross alertait immédiatement les secours. Navires de pêche déroutés, canots de la SNSM, deux hélicoptères, un Falcon 50 de la Marine nationale, la solidarité a joué à fond, en vain. Nulle trace du chalutier sinon le canot de survie. Le corps sans vie de Marc Chotard, 29 ans, a pu être repêché. Celui d’Anthony Michel, 34 ans, n’a toujours pas été retrouvé à l’heure où nous imprimons ce journal.

Ainsi ce riant petit port, avec les coques multicolores des chalutiers qui séduit tant les hordes de touristes qui l’envahissent l’été, ne peut faire oublier les drames de la mer. 

Il faut entrer dans la chapelle Notre-Dame des Flots, qui domine le port, pour découvrir les nombreux ex-voto et les dizaines de croix qui rappellent les péris en mer. Il y a peu encore, en 2014, un marin-pêcheur se noyait. En 2015, le chalutier Ar Louarn coulait à proximité du port. Sur les trois marins un seul devait survivre. 

Et personne n’oublie le drame de la Fête de la mer du 11 août 1996, où L’Essor, un fileyeur de 12 mètres, s’était couché, victime d’une déferlante imprévisible. Il y avait eu 10 morts. Il a fallu 20 ans, en 2016, pour renouer avec la Fête de la mer... Sans oublier les croix de la chapelle.

Claude Fouchier